maréchal(e)-ferrant(e)
En résumé : Protéger les pieds du cheval de l'usure et remédier aux problèmes d'aplomb et de forme, c'est la mission des maréchaux-ferrants. Un métier de passionnés, qui séduit mais compte peu d'élus.
Nature du travail : Du sur mesure
« Pas de pieds, pas de cheval ». Cette expression anglaise traduit le rôle central du maréchal-ferrant. Sans lui, le cheval marcherait à vif.
Les sabots ne sont rien d’autre que des ongles, qui poussent en permanence ; ils doivent être nettoyés et ferrés environ tous les mois. Après avoir retiré l’ancien fer, il faut parer le pied de l’animal, plus précisément enlever l’excédent de corne avec un boutoir et un rogne-pied. Pendant ce temps, quand il n’est pas forgé d’avance, le fer chauffe. Il s’agit de le transformer en une semelle, qui sera ensuite ajustée sur le sabot puis clouée ou collée selon la physiologie du cheval et son activité (repos ou compétition).
Outre ce travail ordinaire de ferrage, le maréchal-ferrant veille à la santé générale de la bête (boiterie, fatigue…) et surveille sa denture ; il est le meilleur allié du vétérinaire.
À noter : le maréchal peut être amené à intervenir sur n’importe quel bovidé.
Conditions de travail : De l'artisanat en plein air
Fini le temps où les gens venaient avec leur cheval à la forge ! Aujourd’hui c’est le maréchal-ferrant qui se rend dans les écuries. Cet artisan travaille seul et, dans 70 % des cas, en tant que travailleur indépendant. Au volant d’une camionnette tout équipée (outils, four, seaux, tabliers…), il sillonne un département ou une région. D’autres professionnels sont salariés d’un centre équestre. Quelques-uns, enfin, choisissent l’armée : gendarmerie, garde républicaine ou armée de terre.
Le métier est physique et les journées sont longues (entre 10 et 12 heures). Il y a d’un côté le contact avec les chevaux, de l’autre les relations avec les clients. Il ne faut avoir peur ni de respirer la fumée du sabot chauffé par le fer brûlant, ni de travailler à l’extérieur, ni de se salir.
Le travail d’ajustement a pris le pas sur celui de la forge. Aujourd’hui, les maréchaux utilisent plutôt des fers préforgés industriels.
Vie professionnelle : Un métier d'élite
Ne devient pas maréchal-ferrant qui veut. Seules les personnes titulaires d’un diplôme homologué ou justifiant d’au moins trois ans d’expérience sont autorisées à pratiquer.
Le développement de l’équitation a suscité un regain d’intérêt pour le métier. La maréchalerie attire les jeunes, mais elle recrute peu. Le secteur reste très confidentiel : on compte environ 1 500 professionnels, en majorité des hommes, mais les femmes ne sont pas rares.
Avec de l’expérience, le maréchal-ferrant peut se spécialiser en orthopédie équine, profession rare et recherchée. Il doit alors acquérir des connaissances supplémentaires en hippologie, en soins vétérinaires et en anatomie du pied.
Rémunération
Peu nombreux, les professionnels gagnent correctement leur vie, mais au prix d’un travail acharné. La rémunération des indépendants varie en fonction du nombre de leurs clients, du type de ferrure exécutée, de la complexité du travail et des matériaux utilisés. Le prix d’une ferrure simple (quatre fers) est de 80 à 90 euros. Les salariés, de leur côté, débutent au Smic (1 090 euros).
Compétences : Avoir les reins solides
Manipuler le cheval, se baisser, porter le matériel de forge… Les activités du maréchal-ferrant mettent le dos à rude épreuve. Mais il n’est pas nécessaire d’être particulièrement fort. Une grande maîtrise de soi aide, en revanche, à approcher l’animal et à le calmer, ce qui évite de le sangler.
Sur un plan pratique, il faut connaître les techniques de forge, l’anatomie du pied du cheval et les soins à lui apporter. Un esprit rigoureux et ouvert permet de bien gérer son entreprise et d’entretenir de bonnes relations avec ses clients.
Accès au métier : Formation en apprentissage
La formation se fait essentiellement en apprentissage, chez un maître artisan, plus rarement dans une école. Trois diplômes sont spécialisés :
Le CAPA Maréchalerie
Le BEPA Activités hippiques spécialité maréchal-ferrant, accessible dès la 3e , mais seul un candidat sur douze ou treize est retenu après entretien et étude du dossier.
Le BTM Maréchal-ferrant , après un CAPA ou un BEPA, forme des maréchaux confirmés, capables de maîtriser la technique et d’évoluer vers des postes d’encadrement de production. Une spécialisation en orthopédie et chirurgie du pied est proposée à l’École des haras.
La garde républicaine dispose d’un service de maréchalerie. Deux recrutements sont possibles : l’un en qualité de gendarme adjoint, l’autre comme garde républicain. Le premier nécessite de souscrire un contrat d’engagement d’une année, renouvelable quatre fois ; le second implique de faire carrière au sein de l’institution.
Établissements :
CFA du Comminges, avenue de la Gare, 31210 Gourdan-Polignan. Tél. : 05 61 94 73 34 (CAPA, BTM)
CFA, route de Fougères, 50600 Saint-Hilaire-du-Harcouët. Tél. : 02 33 91 02 29 (CAPA, BEPA)
CFA, chambre de métiers de l’Oise, 24 rue de l’Industrie, ZAC de There, 60000 Beauvais. Tél. : 03 44 02 21 16 (CAPA, BTM)
CFA du Lycée agricole de Laval, 321 route de St Nazaire, BP 1319, 53013 Laval. Tél. : 02 43 66 06 91 (BEPA)
EPL Agro, 8 avenue du Présidnet Kennedy, 55100 Verdun. Tél. : 03 29 79 98 20 (BEPA)
Lycée agricole de Mirande, Valentées, 32300 Mirande. Tél. : 05 62 66 52 39 (BEPA)
Lycée agricole de l’Orne, rue du 11 novembre, 61500 Sées. Tél. : 02 33 81 74 00 (BEPA)
LEGTA de la Lozère, Civergols, 48200 St Chely d’Apcher. Tél. : 04 66 42 61 50 (BEPA)
École des haras, Les Écuries du bois, 61310 Le Pin-au-Haras. Tél. : 02 33 12 12 10 (BEPA)
Maison familiale rurale, route de Monétay sur Loire, 03470 Saligny sur Roudon. Tél. : 04 70 42 22 76 (BEPA, BTM)
Maison familiale rurale, Beauregard, 02260 Clairefontaine. Tél. : 03 23 97 27 30 www.mfr-beauregard.com (BEPA)
Les types de formations qui mènent à ce métier :
BEPA Activités hippiques
BTM Maréchal-ferrant
CAPA Maréchalerie
[glow]J'aime po l'hiver...[/glow]